Raymond Depardon : l’Errance (photographie)
DEVELOPPE #1 L’Errance de Raymond Depardon (17min)
yewtu.be/watch?v=qiArdXIhvOY
Thomas hammoudi : L’ERRANCE comme façon de photographier (12min)
yewtu.be/watch?v=L9s1Jl1acmo
La Masterclasse de Raymond Depardon - France Culture (1h) :
yewtu.be/watch?v=QuCUS5znAJw
Konbini : La légende de Raymond Dépardon en 5 photos (7min)
yewtu.be/watch?v=sHanymSMbdU
Livre : www.babelio.com/livres/Depardon-Errance/36753#!
Résumé du livre Errance :
J’ai le pressentiment que quelque chose ne sera plus comme avant.
C’est peut-être là la vraie définition de l’errance, de sa quête, avec sa solitude et sa peur. C’est le désir que je cherchais, la pureté, la remise en cause, pour aller plus loin, au centre des choses, pour faire le vide autour de moi.
Je me dois de me laver la tête… pour rencontrer le centre d’une nouvelle image, ni trop humaine, ni trop contemplative, ou le moi est aspiré par les lieux quand le lieu n’est pas spectacle, ni surtout obstacle.
Il me faut vivre cette quête qui est la mienne… Elle arrive à un moment, ni bon ni mauvais, elle est nécessaire… Pour être juste cette errance est forcément initiatique… mon regard va changer…
Cette quête devient la quête du moi acceptable.
Extrait du livre Errance :
L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ? Comment vivre le plus longtemps possible dans le présent, c’est-à-dire être heureux ? Comment se regarder, s’accepter ? Qu’est-ce que je suis, qu’est-ce que je vaux, quel est mon regard ?
"Mais je refuse de parcourir le monde pour assouvir ce besoin obsessionnel, presque névrotique, que nous avons, nous photographes, à fixer, capturer l’histoire des êtres vivants, et remplir systématiquement nos photographies de figurants, habitants de la Terre, comme si nous étions en charge de rassurer la planète qu’elle est bien peuplée d’individus.
D’où vient cette peur du vide?
Je veux me confronter aux lumières, aux hasards, forcer ma curiosité, m’ouvrir, briser mes idées reçues, exorciser cette peur du monde. "
“A partir de là, je choisis un format, un objectif, un appareil unique. Je pense à des photographies nettes, quelque chose de bien défini, au sens graphique du mot, pour éviter la caricature. Je veux des photographies au format vertical, où l’horizon serait à égalité entre le haut et le bas, avec trop de ciel, trop de sol, pour donner ma position, marquer ma présence et ne pas pouvoir tricher.”